Vers une prise de conscience du monde arabe ?

Le monde entier commence à comprendre les défis auxquels Israël est confronté dans sa guerre contre la dictature terroriste du Hamas

Des terroristes du Hamas (photo credit: REUTERS)
Des terroristes du Hamas
(photo credit: REUTERS)
Les nations arabes de la région semblent de plus en plus conscientes que c’est le même islam radical, réactionnaire, violent et antisémite à l’œuvre en Irak, en Syrie et en d’autres parties du Moyen-Orient, qui anime le Hamas dans sa guerre contre Israël. Et elles en ont assez. Les musulmans de la région voient les atrocités et les massacres commis au nom de l’islam par les terroristes islamiques, qu’ils soient d’un courant ou d’un autre, en Irak, en Syrie ou ailleurs et leur dégoût est de plus en plus profond.
Pour les Egyptiens, par exemple, le Hamas, les Frères musulmans et d’autres groupes islamistes radicaux opérant dans le Sinaï constituent une grave menace pour leur sécurité nationale. S’exprimant dans le Gatestone Institut, Khaled Abu Toameh, spécialiste des affaires palestiniennes au Jerusalem Post, a noté qu’une large frange de l’élite égyptienne, aussi bien d’anciens généraux que des acteurs et des journalistes, critique publiquement le Hamas et le tient pour responsable des souffrances infligées aux habitants de Gaza. Dans le quotidien égyptien, Al-Ahram, Azza Sami, une journaliste, fait l’éloge du Premier ministre Binyamin Netanyahou en ces termes : « Je vous remercie, M. Netanyahou, et que Dieu nous donne plus de [gens] comme vous pour détruire le Hamas ».
Al-Khayat Amany, le présentateur de télévision égyptienne s’est exprimé dans son émission à ce sujet : « Le Hamas est prêt à faire payer à tous les habitants de la bande de Gaza le prix fort pour sauver sa peau et échapper aux critiques. N’oublions pas que le Hamas est la branche armée du mouvement terroriste des Frères musulmans. » Et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi lui-même, ne semble pas pressé de mettre fin aux combats entre le Hamas et Israël.
Frustrés par les pays arabes accusés d’« abandonner » le peuple de Gaza, le porte-parole du Hamas, Sami Abu Zuhri a déploré que rien n’était fait pour « sauver » Gaza. « Nous nous sentons trahis par beaucoup de régimes arabes officiels », a-t-il déclaré sur le site web du Hamas.
Le régime du roi Abdallah II de Jordanie doit faire face à des menaces potentielles qui émanent des Frères musulmans ainsi que de l’autoproclamé nouveau califat islamique (EIIL). Bien qu’il ait condamné publiquement les attaques menées par l’Etat hébreu, Abdallah, qui a résisté à la pression du Qatar lui intimant de rouvrir les bureaux du Hamas en Jordanie – fermés en 1999 – souhaiterait secrètement voir le Hamas affaibli, car cela porterait atteinte aux Frères musulmans.
Depuis le retrait israélien de la bande de Gaza en 2005, et après avoir arraché le contrôle de la bande au Fatah suite au coup d’Etat sanglant de 2007, le Hamas aurait pu s’employer à l’amélioration du sort de sa population au lieu de se consacrer à la mort et la destruction, avec la contrebande de roquettes, de munitions et d’explosifs.
Les nations arabes commencent à réaliser que la brutalité du gouvernement du Hamas – qui fait strictement appliquer la charia, persécute les femmes, les chrétiens et les homosexuels, glorifie la mort violente, et tient la population de Gaza de 1,8 million d’habitants en otage, lui infligeant des souffrances indicibles – représente un danger pour tout le monde arabe.
© Reproduction interdite - Droits réservés Jerusalem Post